Dans les chapitres précédents, nous avons vu comment Israël avait un gouvernement centralisé et une prêtrise lévitique organisé alors qu’il était encore dans le désert. Cela montre que nous pouvons avoir une prêtrise organisée lorsque nous sommes hors du pays. Gardons cela à l’esprit.
Nous avons également vu comment le Messie le Prince en est venu pour pousser la campagne spirituelle pour restaurer l’Adam déchu dans une nouvelle phase. L’objectif ne serait plus d’offrir des sacrifices d’animaux dans un temple, mais d’envoyer des disciples dans toutes les nations pour établir une prêtrise Melchisédekienne mondial. Cette prêtrise Melchisédekienne mondiale appellerait les enfants perdus et dispersés d’Avraham et d’Israël de chaque famille et de chaque clan. Puis, des générations plus tard, un reste d’entre eux commencerait un lent retour à leur héritage en Israël.
De plus, nous avons appris que la prêtrise lévitique n’avait pas d’héritage dans le pays. De même, Yéchoua a dit que pour être Son disciple (c’est-à-dire un prêtre Melchisédekien), un homme devait abandonner tout ce qu’il avait. C’était le prix de Lui servir et Son peuple.
Luca (Luc) 14:33
33 De même, quicuonque d’entre vous ne renonce pas tout ce qu’il possède ne peut pas être Mon disciple.
Bien que les prêtres n’aient pas de biens, le ministère aurait encore besoin de financement pour mener à bien la Grande Commission, alors les gens ont vendu leurs biens (Actes 2 et 4) et ont donné le bénéfice aux apôtres.
Ma’asei (Actes) 4: 32-35
32 Or, la multitude de ceux qui croyaient était d’un seul cœur et d’une seule âme ; personne n’a dit non plus que des choses qu’il possédait lui appartenait, mais toutes choses était commun entre eux.
33 Et avec une grande puissance, les apôtres rendirent témoignage de la résurrection d’Adon Yéchoua. Et une grande grâce reposait sur eux tous.
34 Il n’y avait personne parmi eux qui manquât ; car tous ceux qui possédaient des terres ou des maisons les vendirent et rapportèrent le bénéfice des choses vendues,
35 et le déposait aux pieds des apôtres ; et ils ont distribué à chacun selon qu’il en avait besoin.
Si les apôtres ne devraient avoir aucun héritage, alors pourquoi les fonds ont-ils été déposés aux pieds des apôtres ? Pour qu’une organisation soit efficace, sa direction doit être en mesure de diriger la façon dont les fonds sont dépensés. Cela est vrai, soit qu’il s’agisse d’un gouvernement, d’une entreprise, d’une prêtrise Melchisédekien ou autre chose.
Pour que la prêtrise lévitique fonctionne, le grand prêtre devait avoir le contrôle des fonds. Si les gens donnaient simplement leur dîme, leurs cadeaux et leurs offrandes au premier prêtre qu’ils rencontraient (ou au prêtre qui les aidait à offrir leurs sacrifices), le service du temple s’effondrerait rapidement. Cela sera semblable à payer un serveur au restaurant et à lui permettre de rapporter tout l’argent à la maison. Le gérant n’aurait pas de fonds pour payer les cuisiniers et les lave-vaisselles, ni payer la facture d’épicerie. Le restaurant serait bientôt contraint de fermer.
À moins que tous les gens ne donnassent leur dîmes au grand prêtre (ou à son représentant), le grand prêtre n’aurait pas de fonds à distribuer à ceux qui coupaient du bois ou cuisaient le pain de proposition. Tous ceux qui avaient des emplois de soutien devraient abandonner leurs postes et travailler comme prêtres de l’autel. Ils devaient être là pour rencontrer les pèlerins lorsqu’ils montaient à Jérusalem. Mais si tout le monde était prêtre et que personne ne tirait de l’eau, hachait du bois ou cuisait du pain de proposition au four, le service du temple s’aurait arreté. Ceci est à peu près analogue à la situation dans l’Israël messianique aujourd’hui. Il n’y a pas de prêtrise séparée, pas de véritable responsabilité et pas d’ordre.
Dans Actes 6, nous voyons à la fois l’organisation et l’ordre. À cette époque, une plainte a été déposée contre les Hébreux par les Hellénistes parce que les veuves helléniques n’avaient pas été bien prises en charge. La réponse des apôtres a été d’affecter sept hommes supplémentaires pour s’occuper des veuves. Cela a été possible parce que la fondation apostolique avait le pouvoir de diriger la façon dont les fonds étaient dépensés.
Ma’asei (Actes) 6:1-4
1 Or, en ces jours-là, alors que le nombre des disciples se multipliait, il y eut une plainte contre les Hébreux par les hellénistes, parce que leurs veuves étaient négligées dans la distribution quotidienne. 2 Alors les douze convoquèrent la multitude des disciples et dirent : Il n’est pas souhaitable que nous abandonnions la parole d’Élohim et servions aux tables.
3 C’est pourquoi, frères, cherchez parmi vous sept hommes de bonne réputation, pleins de l’Esprit mis à part et de la sagesse, qui nous chargerons de cette affaire ;
4 et nous, nous continuerons à nous appliquer à la prière et au ministère de la parole.
La raison pour laquelle Yahvé veut que la fondation apostolique contrôle les fonds est que, par définition, les apôtres et les prophètes entendent la voix de Yahvé. Ce n’est qu’en entendant et en obéissant à la voix de Yahvé, à chaque instant, qu’ils peuvent savoir comment Yahvé veut que ses fonds soient dépensés.
L’idée est que les évangélistes, les pasteurs et les enseignants sont censés réaliser que les apôtres et les prophètes entendent et obéissent à la voix de Yahvé. Ils doivent les consulter pour obtenir des directives et des conseils. Cependant, lorsque les évangélistes, les pasteurs et les enseignants ne savent pas ce que c’est d’entendre la voix de Yahvé, ils ne ressentent pas le besoin de rechercher les apôtres et les prophètes, ou d’opérer sur le fondement apostolique. Cela provoque une désunion instantanée, comme dans le monde messianique aujourd’hui.
Certains croyants se méfient de l’idée même d’une fondation apostolique. Ceci est peut-être attribuable au fait qu’il y a eu tant d’abus de pouvoir de la part de l’église. Ils sont peut-être comme des épouses qui ont vécu un mauvais mariage et qui se méfient maintenant du mariage. Cependant, est-ce que parce qu’on fait un mauvais choix de conjoint que l’institution du mariage est mauvaise ? Ou cela signifie-t-il qu’ils ont juste fait un mauvais choix de partenaire ?
Bien que l’Église catholique ait une fondation d’apôtres et de prophètes, ce n’est pas une fondation de vrais apôtres et de vrais prophètes. Comme les rabbins, les dirigeants catholiques ne suivent pas la voix de Yahvé, mais leurs propres pensées. Cela en fait des guides aveugles, car, comme nous l’avons vu plus tôt avec Chavvah (Eve) dans le jardin d’Eden, la tactique principale de Satan est de nous amener à suivre nos propres pensées, plutôt que d’écouter la voix de Yahvé. C’est pourquoi on nous dit de prendre chaque pensée en captivité à l’obéissance du Messie (et de son Esprit).
Korintim Bet (2 Corinthiens) 10: 3-6
3 Car si nous marchons selon la chair, nous ne combattons pas selon la chair.
4 Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes en Élohim pour renverser des forteresses,
5 rejetant les raisonnements et tout ce qui s’élève contre la connaissance d’Élohim, amenant toute pensée en captivité à l’obéissance du Messie,
6 et étant prêts à punir toute désobéissance lorsque votre obéissance est accomplie.
Yahvé nous a donné des cerveaux et il veut que nous les utilisions. Cependant, nous devons d’abord demeurer en Yéchoua, puis penser – et non l’inverse. Si à un moment donné nous oublions de demeurer en Yéchoua, alors nous finirons par courir après nos propres pensées (et par conséquent, nous devenons les captifs spirituels de Satan).
Entendre et obéir à la voix de Yahvé est à la base de notre foi. Ceux qui ont les dons apostoliques et prophétiques doivent écouter continuellement la voix de Yahvé. En fait, c’est pourquoi on leur confie le leadership. Si écouter les paroles de Yahvé n’est pas leur priorité absolue, alors ils ne sont pas à la hauteur de leur fonction (et c’est là que les rabbins et l’église se trompent).
Nous savons que les fonctions des apôtres et des prophètes sont toujours d’actualité, car Éphésiens 4:13 nous dit de nous organiser selon les dons quintuples jusqu’à ce que nous arrivions tous à l’unité de la foi.
Ephesim (Éphésiens) 4:13
13 jusqu’à ce que nous sommes tous parvenus à l’unité de la foi et à la connaissance du Fils d’Élohim, à un homme parfait, à la mesure de la stature de la plénitude du Messie ;
De plus, Apocalypse 18:20 dit aux apôtres et aux prophètes de se réjouir de la chute de Babylone.
Hitgalut (Apocalypse) 18:20
20 Réjouissez-vous d’elle, ô ciel, ainsi que les apôtres et prophètes mis à part, car Élohim vous a vengé d’elle !
Puisque la chute de Babylone est toujours un événement futur, nous savons qu’il y aura des apôtres et des prophètes dans le futur – nous savons donc que les fonctions d’apôtres et de prophètes sont toujours d’actualité.
Et parce que les apôtres et les prophètes sont ceux qui écoutent toujours la voix de Yahvé, et puisque ces fonctions sont encore pour aujourd’hui, alors ceux qui sont appelés à ces fonctions doivent s’entraîner à entendre et à obéir à sa voix à tout instant. Cela fait partie de leur travail.
Mais qu’est-ce que tout cela a à voir avec Actes 15 ?
Jusqu’aux Actes 9, la Bonne Nouvelle n’était révélée qu’aux Juifs. Cependant, dans Actes 10, Yahvé montra à Kepha (Pierre) une vision d’un grand drap descendant du ciel, qui était rempli d’animaux impurs (qui symbolisent les Gentils).
Ma’asei (Actes) 10:9-16
9 Le lendemain, comme ils continuaient leur voyage et s’approchaient de la ville, Kepha monta sur le toit pour prier, vers la sixième heure.
10 Alors il eut très faim et voulut manger ; mais pendant qu’on lui préparait à manger, il est tombé en transe
11 et vit le ciel ouvert et un objet semblable à un grand drap attaché par les quatre coins, qui descendait vers lui et s’abaissait vers la terre.
12 Il s’y trouvaient toutes sortes d’animaux de la terre à quatre pattes, des bêtes sauvages, des reptiles et des oiseaux du ciel.
13 Et une voix lui vint : Lève-toi, Kepha, tue et mange.
14 Mais Kepha dit : Non, Adon ! Car je n’ai jamais rien mangé de souillé ou d’impur.
15 Et une voix lui parla de nouveau la deuxième fois : Ce que Élohim a purifié ne doit pas être appelé commun.
16 Cela a été fait trois fois. Et l’objet a été retiré au ciel.
L’église nous enseigne que cette vision signifie que les lois de la nourriture pure de Lévitique 11 ne s’appliquent plus (et que nous pouvons maintenant manger n’importe quoi). Cependant, Kepha nous dit que cela signifiait que nous ne devrions pas appeler un homme ordinaire ou impur. Après le sacrifice de Yéchoua, la Grande Commission devait être partagée avec chaque famille et chaque clan dans toutes les nations – nous ne devions donc pas éviter de témoigner aux autres.
Ma’asei (Actes) 10:28
28 Puis il leur dit : Vous savez qu’il est défendu à un Juif de se tenir en compagnie ou de rendre visite à quelqu’un provenant d’une autre nation. Mais Élohim m’a montré que je ne devrais appeler aucun homme souillé ou impur.
Kepha a déclaré qu’il était « illégal » pour un homme juif de rester en compagnie ou aller chez quelqu’un d’une autre nation. Cela ne se trouve pas dans la Torah de Moshé, mais est plutôt une décision rabbinique. Que Kepha répète une décision rabbinique en dit long sur lui. Si nous joignons cela avec le fait que le ministère de Sha’uwl (Paul) était pour les Gentils, alors que le ministère de Kepha (jusqu’à présent) était pour les circoncis (c’est-à-dire les Pharisiens rabbiniques), cela nous donne une image intéressante de qui était vraiment Kepha.
Kepha obéit à l’ordre de l’Esprit de se rendre à la maison de Corneille, et six hommes de « circoncision » (croyants Pharisiens) l’accompagnèrent. Kepha, alors, « traînait avec les Pharisiens croyants ». Pourtant, pendant qu’il prêchait, l’Esprit est tombé sur tous ceux qui entendaient et « ceux de la circoncision qui croyaient étaient étonnés ».
Ma’asei (Actes) 10:44-45
44 Pendant que Kepha prononçait encore ces paroles, l’Esprit mis à part tomba sur tous ceux qui entendirent la parole.
45 Et ceux de la circoncision qui croyaient étaient étonnés, autant que ceux qui venaient avec Kepha, parce que le don de l’Esprit mis à part avait été répandu aussi sur les Gentils.
Les Pharisiens rabbiniques croient que les Gentils ne peuvent se convertir au judaïsme qu’en suivant un processus juridique spécifique. Au premier siècle, cela s’appelait la coutume de Moshé (par opposition à la Torah de Moshé). Aujourd’hui, cela s’appelle le processus Giur (ghi-iüre). Dans le processus Giur, les nouveaux convertis doivent d’abord suivre des cours pour apprendre l’interprétation rabbinique de la loi de la Torah. Ensuite, après avoir été endoctrinés dans les enseignements rabbiniques, ils sont autorisés à se faire circoncire physiquement. Dans l’esprit rabbinique, s’ils ont obéi à la procédure rabbinique, ils sont soumis à l’autorité rabbinique, et ils sont donc maintenant en faveur de Yahvé (c’est-à-dire qu’ils sont sauvés). C’est pourquoi le groupe de la circoncision a été étonné lorsque Yahvé a répandu Son Esprit sur des Gentils incirconcis (comme Corneille et sa maison), qui ne suivaient pas du tout les traditions rabbiniques.
Les hommes sont très protecteurs à l’égard de leur pouvoir et de leur position, alors quand Kepha est revenu en Judée, la groupe de circoncision rabbinique l’a combattu là-bas.
Ma’asei (Actes) 11:1-3
1 Les apôtres et les frères qui étaient en Judée apprirent que les Gentils avaient aussi reçu la parole d’Élohim.
2 Et lorsque Kepha monta à Jérusalem, les fidèles circoncis se disputèrent avec lui,
3 disant : Tu es entré chez des incirconcis et tu as mangé avec eux !
Kepha a tout expliqué depuis le début, sur la manière dont Élohim lui avait montré qu’il ne devait pas appeler un homme impur ou souillé, et comment Yahvé avait répandu l’Esprit sur Corneille et sa maison. Puis il leur a demandé s’ils voulaient qu’il essaie de se dresser contre ce que faisait Élohim.
Ma’asei (Actes) 11:15-18
15 Et comme je commençais à parler, l’Esprit mis à part tomba sur eux, comme sur nous au commencement.
16 Alors je me suis souvenu de la parole du Maître, comment Il a dit : Yohanan a en effet immergé dans l’eau, mais tu seras immergé avec l’Esprit mis à part.
17 Si donc Élohim leur a donné le même don qu’Il nous a donné quand nous avons cru au Messie Adon Yéchoua, qui étais-je, que je pourrais résister à Élohim ?
18 Lorsqu’ils entendirent ces choses, ils se turent ; et ils ont glorifié Élohim, en disant : Alors Élohim a aussi accordé aux Gentils la repentance, qu’ils aient la vie !
Après ces choses, Yahvé a déversé son Esprit sur un grand nombre de croyants hellénisés (réformés) à Antioche (qui n’obéissaient pas non plus aux coutumes rabbiniques) et les apôtres y ont donc envoyé Bar Naba (Barnabas).
Ma’asei (Actes) 11:19-25
19 Or, ceux qui furent dispersés après la persécution qui éclata contre Étienne se rendirent jusqu’en Phénicie, à Chypre et à Antioche, ne prêchant la parole qu’à des Juifs seulement.
20 Mais certains d’entre eux étaient des hommes de Chypre et de Cyrène, qui, une fois arrivés à Antioche, parlèrent aux Hellénistes, prêchant le maître Yéchoua.
21 Et la main de Yahvé était avec eux, et un grand nombre crurent et se tournèrent vers le Maître.
22 Alors la nouvelle de ces choses vint aux oreilles de la kehila (grec : l’ecclesia) de Jérusalem, et ils envoyèrent Barnabas pour aller jusqu’à Antioche.
23 Lorsqu’il fut arrivé, et qu’il eut vu la grâce d’Élohim, il s’en réjouit et les encouragea tous à rester d’un cœur ferme attachés à Yahvé.
24 Car c’était un homme bon, plein de l’Esprit mis à part et de la foi. Et un grand nombre de personnes se joignaient au Maître.
25 Puis Barnabas partit pour Tarse pour chercher Sha’uwl.
Il est étonnant de voir à quel point les hommes peuvent être têtus et au cou raide lorsque leur pouvoir et leur position sont en jeu. Même si Yahvé avait clairement montré qu’il ne respectait pas l’autorité rabbinique dans le cas de Corneille, les Pharisiens croyants venaient encore à Antioche et disaient aux croyants hellénisés là que s’ils ne suivaient pas le processus rabbinique Giur, ils ne pourraient pas être sauvés. Dans ce passage, le processus de Giur est appelé la coutume de Moshé (par opposition à la Torah de Moshé). Au verset 5, ces croyants rabbiniques sont appelés la « secte des Pharisiens qui ont cru ». C’est le même groupe spirituel que la « circoncision rabbinique qui croyait ».
Ma’asei (Actes) 15:1-2
1 Et certains hommes descendirent de Judée et enseignèrent aux frères : Á moins que vous ne soyez circoncis selon la coutume [rabbinique] de Moshé [c’est-à-dire, par le processus Giur], vous ne pouvez pas être sauvés.
2 Par conséquent, lorsque Sha’uwl et Barnabas eurent avec eux un débat et se disputèrent avec eux, ils décidèrent que Sha’uwl et Barnabas et certains autres d’entre eux devaient monter à Jérusalem, vers les apôtres et les anciens, à propos de cette question.
C’était une marche de deux ou trois semaines pour remonter d’Antioche à Jérusalem, et nous devons nous rappeler que dans les temps anciens, les déplacements routiers pouvaient être dangereux. Il y avait souvent des bandits et des voleurs – pourtant Sha’uwl et Barnabas semblent avoir estimé que la perspective de l’unité doctrinale valait le déplacement. Il semble avoir été important pour eux que tous les bergers conduisent leurs brebis dans le bon sens. Cela peut être dû au fait que les moutons suivent leurs sous-bergers – et à moins que tous les sous-bergers ne conduisent les moutons dans la même direction, le troupeau sera bientôt divisé. (C’est-à-dire que le corps du Messie sera divisé.)
Ma’asei (Actes) 15:4-5
4 Et quand ils furent arrivés à Jérusalem, ils furent reçus par la kehila (l’ecclesia), les apôtres et les anciens ; et ils rapportèrent tout ce que Élohim avait fait avec eux.
5 Mais une partie de la secte des Pharisiens qui croyaient se leva, disant : Il est nécessaire de les circoncire et de leur ordonner d’observer la Torah de Moshé.
L’ordre suggéré par les croyants rabbiniques est le même que l’ordre du processus rabbinique de Giur :
1. Enseignez-leur l’interprétation rabbinique de la Torah
2. Circoncisez-les selon le rituel rabbinique
3. Respectez la loi de la Torah rabbinique
Plus tôt, nous avons vu que l’ordre rabbinique est né de l’ordre lévitique, alors que la prêtrise de Yéchoua devait être basé sur l’ordre Melchisédekien. Cela étant le cas, cela ne fonctionnerait pas pour permettre aux rabbins d’affirmer l’autorité rabbinique (c’est-à-dire lévitique) à l’intérieur de l’ordre de Melchisédek ; pourtant les rabbins étaient tenaces et n’abandonneraient pas facilement leur autorité présumée. Nous devons noter ici que ces Pharisiens rabbiniques qui ont cru sont analogues aux juifs messianiques rabbiniques d’aujourd’hui. Ce sont des Juifs qui ont accepté Yéchoua comme le Messie, croient encore en l’autorité rabbinique et croient que le Talmud fait autorité. C’est ironique, puisque Yéchoua n’a jamais rien eu de bon à dire ni sur l’ordre rabbinique, ni sur leurs traditions et enseignements créés par l’homme (Talmud).
Après qu’il y eut « beaucoup de disputes », Kepha se leva pour dire que Yahvé l’avait choisi pour annoncer la Bonne Nouvelle aux Gentils, et qu’il n’avait pas imposé d’autorité rabbinique ; par conséquent, pourquoi les rabbins ont-ils cherché à mettre un joug rabbinique sur le cou des nouveaux croyants, alors que Yéchoua les avait tous appelés à sortir de l’autorité rabbinique ? Après tout, ils espéraient être sauvés eux-mêmes par la faveur (grâce) par la foi.
Ma’asei (Actes) 15: 6-11
6 Les apôtres et les anciens se réunirent pour examiner cette question.
7 Et quand il y eut beaucoup de dispute, Kepha se leva et leur dit : Hommes et frères, vous savez que dès longtemps Élohim a choisi parmi nous, afin que par ma bouche les Gentils entendent la parole de la Bonne Nouvelle et croient.
8 Alors Élohim, qui connaît les cœurs, les a reconnus en leur donnant l’Esprit mis à part, tout comme Il nous l’a fait,
9 et n’a fait aucune distinction entre nous et eux, purifiant leur cœur par la foi.
10 Maintenant donc, pourquoi mettez-vous Élohim à l’épreuve en mettant un joug [tradition rabbinique] sur le cou des disciples que ni nos pères ni nous n’avons pu porter ?
11 Mais nous croyons que par la faveur du Messie Adon Yéchoua, nous serons sauvés de la même manière qu’eux.
Ensuite, Sha’uwl et Barnabas racontèrent tous les miracles et prodiges qu’Élohim faisait parmi les Gentils (qui n’étaient pas soumis à l’autorité rabbinique).
Ma’asei (Actes) 15:12
12 Toute la multitude garda le silence et écouta Barnabas et Sha’uwl déclarer combien de miracles et de prodiges Élohim avait accompli par eux parmi les Gentils.
Ya`aqob (Jacques) a alors dit qu’il jugeait qu’ils ne devraient pas « déranger » les Gentils qui reviennent en leur plaçant un joug d’autorité rabbinique, mais qu’ils pourraient entrer dans les assemblées simplement en s’abstenant de quatre choses que Yahvé dit que « séparent » les gens de la nation (idolâtrie, immoralité sexuelle, viandes étranglées [ou impures] et sang). Yaakov a jugé que si les Gentils s’abstenaient simplement de ces quatre choses, alors ils pourraient entrer dans les assemblées, où ils pourraient entendre la Torah de Moshé lue à haute voix. De cette façon, les Juifs et les Éphraïmites retournants se conformaient à la parole de Yahvé (par opposition à être endoctrinés dans les traditions juridiques des rabbins).
Ma’asei (Actes) 15:13-21
13 Et après s’être tus, Yaakov répondit, disant : Hommes frères, écoutez-moi :
14 Shimon a déclaré comment Élohim a d’abord visité les Gentils pour en retirer un peuple pour Son nom.
15 Et avec cela concordent les paroles des prophètes, comme il est écrit :
16 Après cela, je reviendrai et je reconstruirai le tabernacle de David, qui est tombé ; Je reconstruirai ses ruines, et Je l’installerai ;
17 afin que le reste de l’humanité cherche Yahvé, même tous les Gentils qui sont appelés par Mon nom, dit Yahvé qui fait toutes ces choses.
18 Toutes ses œuvres sont connues de Yahvé depuis l’éternité.
19 C’est pourquoi je juge que nous ne devons pas troubler ceux d’entre les Gentils qui se [re]tournent vers Élohim,
20 mais que nous leur écrivions de s’abstenir des choses souillées par les idoles, de l’immoralité sexuelle, des choses étranglées et du sang.
21 Car Moshé a pendant de nombreuses générations des gens qui le prêchent dans chaque ville, puisqu’on le lit dans les synagogues chaque sabbat.
Remarquez l’utilisation du mot juge par Ya`aqob au verset 19. En hébreu, ce mot fait référence à quelque chose que les apôtres et les prophètes font normalement.
Comme nous l’expliquons dans Gouvernement de la Torah, un prophète est quelqu’un qui entend la voix de Yahvé et qui dit ce qu’il entend de Yahvé. C’est aussi ainsi que les juges oints du Tanach (Ancien Testament) rendraient leurs jugements. Ils entendaient le cas, puis ils écoutaient la voix de Yahvé, afin de savoir quel était le jugement. De cette façon, le jugement n’était pas leur propre interprétation personnelle, mais c’était la parole que Yahvé avait prononcée. Sans surprise, c’est aussi ainsi que Yéchoua dit qu’Il a jugé (en parlant ce qu’Il a entendu d’en haut, plutôt qu’en parlant selon Sa propre volonté).
Yohanan (Jean) 5:30
30 Je ne peux rien faire de moi-même. Comme j’entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté du Père qui m’a envoyé.
Il y a trois fonctions principales en Israël : le roi (l’armée), le prêtre (l’armée spirituelle) et le prophète (communication avec Yahvé). Les juges oints devaient être une combinaison des trois parce qu’ils dirigeaient la nation à une époque où il n’y avait pas de roi. Les apôtres sont essentiellement des juges de l’Alliance renouvelée (Nouveau Testament) parce qu’ils remplissent également les trois rôles.
Une différence entre les juges oints et les apôtres est que même s’il n’y avait qu’un seul juge oint à la fois où Israël était à l’intérieur du pays, il devait y avoir plus d’un apôtre à un moment donné parce que l’ordre de Melchisédek devait entrer dans toutes les nations de la terre. Parce que ce devait être une prêtrise unifiée, il devait y avoir de l’ordre entre les apôtres. Cet ordre a été établi en se soumettant d’abord à l’Esprit de Yahvé, puis en se soumettant les uns aux autres, et en laissant l’Esprit de Yahvé décider qui doit prendre quelle position. Cependant, en pratique, il fallait que quelqu’un prenne la tête, et à l’époque, c’était Yaakov.
Certains savants pensent que Yaakov a été choisi pour diriger l’assemblée parce qu’il était le demi-frère de Yéchoua. Le seul problème avec cela est que Yéchoua avait d’autres demi-frères. Au contraire, ce qui semble avoir plus de sens, c’est que Yaakov a été choisi pour diriger parce qu’il écoutait la voix de l’Esprit, et par conséquent, il a fait preuve de sagesse. Cependant, la chose clé à remarquer ici est qu’il est dit qu’il jugeait, ce qui signifie en hébreu qu’il croyait parler selon la voix de Yahvé.
Non seulement Yéchoua avait condamné l’autorité rabbinique, mais le fondement apostolique avait également renversé les affirmations des rabbins dans Actes 15. Les rabbins sont une extension de l’ancien ordre lévitique, et l’ordre lévitique n’a aucune autorité dans l’ordre de Melchisédek.
Des groupes différents expliquent le chapitre Actes 15 de manières différentes, alors soyons donc clairs : Actes 15 a déterminé qu’avant que les Juifs perdus et les Éphraïmites puissent se joindre au corps de Yéchoua et rejoindre la nation, ils doivent d’abord s’abstenir de l’idolâtrie, de l’immoralité sexuelle, viandes étranglés ou impurs), et du sang. S’ils ne s’abstenaient pas de ces choses, ils ne pourraient pas entrer dans les assemblées, car ça serait souiller le camp. (Notez que les dirigeants pourraient encore les rencontrer à l’extérieur.)
Il semble que les apôtres essayaient d’identifier les moyens appropriés pour permettre aux membres des tribus perdus et dispersés de revenir dans la nation, sans souiller l’assemblée. Cependant, étant donné que c’est l’Église catholique qui a finalement établi l’ordre de Melchisédek dans le monde entier, tournons-nous maintenant et regardons les tendances générales qui façonnent l’Église catholique et ses filles protestantes. En cours de route, nous verrons des choses surprenantes, y compris un certain nombre de façons dont Satan espère nous faire trébucher et nous voler nos couronnes.